Line Guillod | Artiste
Line Guillod (*1981) est née et travaille à Lausanne. En 2014, elle prend un atelier à Berlin et y travaille durant plusieurs années, en alternance avec la Suisse. C’est dans la capitale allemande qu’elle s’initie au graffiti, au contact des meilleurs writers. Parallèlement à sa pratique en atelier, elle dédie un temps considérable à l’apprentissage de la peinture à l’aérosol, sur les murs (street art), et participe à des festivals de graffiti, notamment au Bénin, et au Kosovo. Les voyages sont sources d’inspiration et de questionnement.
Depuis 2009, elle prend part à plusieurs expositions personnelles et collectives, en Suisse et à Berlin.
L’artiste explore différents médias selon les thématiques qu’elle souhaite traiter : peinture sur toile et mur, dessin, collage, broderie, linogravure...
Ce mode opératoire donne à son travail un côté patchwork et décousu, assumé par l’artiste qui a soif d’exploration et qui souhaite avant tout s’amuser dans sa pratique et se sentir libre. Elle travaille par séries, qui mettent chacune en scène une thématique : le rapport au plaisir, l’identité de femme, les origines, l’absurdité, la mort, etc... non sans un certain humour.
Le travail présenté ici s’appelle Gaïa et nous questionne sur notre rapport à notre envi- ronnement, notre place dans celui-ci. Entre l’infiniment grand et l’infiniment petit, entre ce qui est advenu et ce qui est en gestation, entre le banal et l’exceptionnel, nous sommes là, quelque part au milieu de tout cela...
« Gaïa c’est un peu le Grand Tout,
C’est les fossiles qui nous précèdent de 380 millions d’années,
C’est un sapin qu’on décore à Noël,
C’est une montagne sacrée à l’autre bout du monde,
C’est ces chats de bobos, hideux et sans poils,
C’est un cristal de roche qu’on achète à Bijoux Bel Air
Et qu’on laisse sur sa table de nuit prendre la poussière,
C’est les parasites qui pourraient coloniser nos intestins,
C’est le lac Léman, pas celui de Genève, car celui-ci n’existe pas,
C’est un être qui se développe à partir de deux minuscules et insignifiantes cellules, Et qui devient génial, ou con, ou les deux à la fois la plupart du temps,
C’est la vie au pays des Bisounours,
Et la mort aussi, mais pas au pays des Bisounours, car eux, ils ne meurent jamais.
J’ai vu qu’on pouvait faire pousser des tomates sous l’eau, dans la mer...ben ça aussi, c’est Gaïa ! »
Instagram : lineakaline